Armes de Marine

Fusils

MODELE 1777. – Comme le fusil d’infanterie modèle 1777. Toutes les garnitures sans exception, en laiton. Battant de crosse, en laiton.

MODELE AN IX. – Grenadière en laiton, à une seule branche. Le reste comme le fusil de dragon modèle an IX.

MODELES 1816,1822, 1822 TRANSFORME, 1840, 1842, 1853 ET 1857. – Les 6 premiers sont identiques aux fusils de voltigeur de même modèle, le dernier au fusil modèle 1857 de l’armée de terre, toutefois l’embouchoir, la grenadière, la capucine et le pontet sont en laiton; pour le modèle 1822 transformé, le porte-vis est aussi en laiton.

FUSIL DOUBLE DE MARINE, MODELE 1861. – Semblable au fusil double modèle 1850; il s’en distingue en ce que les canons (en acier fondu) sont rayés. Une directrice sert à fixer la baïonnette-épée à lame droite quadrangulaire et à gouttières avec poignée en fer revêtue de corne; croisière à double douille sans quillon; fourreau en cuir.

FUSIL A REPETITION SYSTEME KROPATSCHEK MODELE 1878. – Canon analogue à celui du fusil modèle 1874, mais plus court; même calibre, même rayures; hausse semblable à celle du fusil modèle 1874 (la planche de hausse et la rallonge du curseur sont moins longues que pour cette dernière; la vis d’arrêtoir de hausse est déplacée vers la droite). Tenon brasé pour fixer l’avant du tube-magasin; ses 2 trous, l’un pour la vis-goupille d’embouchoir, l’autre pour la goupille du bouchon de magasin. Boîte de culasse. La partie supérieure présente des dispositions semblables à celles de la boîte du fusil modèle 1874. A la partie inférieure, qui est appropriée au mécanisme de répétition, on distingue: le manchon qui reçoit l’extrémité du tube-magasin ; la fente d’auget; le renfort; le logement du butoir d’auget; le pied dans lequel on à percé un trou taraudé pour la vis de ressort-gâchette; le logement du bec de ressort d’auget et un regard; le trou de la vis-goupille d’auget; le trou de la vis de ressort d’auget. La boîte d’auget qui ferme la boîte de culasse en dessous. Le ressort-gâchette, recourbé à angle droit, est fixé au pied de la boîte de culasse par la vis de ressort-gâchette. Culasse mobile. Semblable à celle du fusil modèle 1874. On remarque particulièrement les différences suivantes: le renfort du cylindre n’est pas symétrique par rapport à l’axe du levier, il est prolongé vers l’avant; deux logements cylindriques y sont creusés pour recevoir le bouton du butoir de descente de l’auget; à l’arrière du cylindre, indépendamment de la fente transversale pour l’éjecteur, on a ménagé une seconde fente pour le passage du butoir de relèvement de l’auget; la fente de la tête mobile; pour la gâchette, ne se prolonge pas jusqu’à l’avant, elle est arrêtée vers le milieu de la longueur de la partie cylindrique et continuée par une fente plus étroite qui livre passage à l’éjecteur; la cuvette de la tête mobile est plus profonde qu’au modèle 1874. La partie postérieure du chien est élargie et présente 2 rainures transversales. Mécanisme de répétition. On y distingue: le tube-magasin ( en laiton) renfermant 7 cartouches, le bouchon, le ressort à boudin et le piston, l’auget, le bec qui s’oppose dans la position de relèvement à la sortie de la cartouche, le logement de la cartouche, la queue qui porte l’éjecteur et le butoir de relèvement; la vis-goupille d’auget formant pivot; le butoir d’auget dont la tige fait ressort sur la surface extérieure de l’auget et peut occuper deux positions différentes, l’une pour le fonctionnement de l’arme à répétition et l’autre pour le tir coup par coup; le ressort d’auget ; l’arrêt de cartouches fixé à l’intérieur de la boîte d’auget pour une vis-goupille formant pivot et composé de 2 pièces réunies par une vis ; le levier, traversé par la vis-goupille, le ressort, présentant à l’avant une griffe sur laquelle prend appui le bourrelet de la cartouche ; l’arrêt de cartouches a pour but d’empêcher deux ou un plus grand nombre de cartouches de sortir du magasin sans interruption et, en cas de défaut de longueur des cartouches, de s’opposer à ce que le culot d’une cartouche ne vienne faire saillie hors du magasin et prendre appui sur la balle de la cartouche précédemment chassée dans l’auget. Garniture. L’embouchoir porte le tenon pour l’épée-baïonnette ; il est fixé par une vis-goupille. Boucles à vis: grenadière et capucine. Sous-garde d’une seule pièce, comprenant le pontet et la pièce de détente; la vis antérieure de sous-garde vient se visser dans le pied de la boîte de culasse. L’arme n’a pas de baguette. Une baguette, en 3 morceaux séparés pouvant se visser au bout les uns des autres, est délivrée pour 20 fusils en service à bord. Epée-baïonnette. La même que celle du fusil modèle 1874, sauf une légère modification de forme de la poignée pour permettre l’adaptation au tenon de l’embouchoir qui se trouve plus éloigné de l’axe du canon que dans le fusil modèle 1874. Poids de l’arme sans épée-baïonnette 4 k,440 ; longueur de l’arme sans épée-baïonnette 1 m,240 ; longueur du canon, depuis la tranche de l’embase 0 m,720 ; nombres de cartouches que peut renfermer l’arme : 7 dans le tube, 1 dans l’auget, 1dans la chambre. Total : 9.

Pistolets

MODELES AN IX, AN XIII, 1816, 1822 ET 1822 TRANSFORME. – Ils diffèrent des pistolets de cavalerie des même modèles, par un crochet de ceinture en acier fixé par un pivot, par la grande vis du milieu de la platine et par le porte-vis qui se prolonge par une queue dans laquelle se loge le pivot de crochet de ceinture.

MODELE 1837. – De plus petites dimensions que le modèle 1822 transformé; il s’en distingue encore par la platine qui est d’un modèle spécial, par une cheminée de chasse, par le porte-vis qui fait corps avec le crochet de ceinture et par un support de baguette à 2 branches courbes, par la capucine qui se prolonge jusqu’au pontet et par la monture qui déborde la capucine.

MODELE 1849. – De dimensions se rapprochant de celles du précédent, mais un peu plus fortes; il s’en distingue par les pans du canon, par le guidon et la hausse qui n’ existent pas au modèle 1837; par la platine dont les vis, à tête logée dans le corps de platine, sont vissées dans les bouterolles du porte-vis qui fait corps avec le crochet de ceinture. Cheminée de guerre. Support de baguette avec chaînette.

PISTOLET-REVOLVER MODELE 1870. – Système Lefaucheux, double mouvement, percussion centrale. Canon. Calibre 11 mil, 1 ; 4 rayures tournant de gauche à droite et faisant un tour sur 1m,24. Le guidon, encastré dans un logement en queue d’aronde ; le sommet du guidon est sphérique. Le canon ne comporte pas de pans. Le bouton fileté vissé dans la carcasse. Le support ou guide de baguette ; il est soudé à l’étain sur le canon. Carcasse (en fonte malléable). Elle se termine par une lame mince sur laquelle s’applique le bois de la monture; elle forme la cage du barillet et renferme la platine entre deux joues parallèles. Barillet. Même nomenclature que celui du revolver modèle 1873; il n ‘y a pas de renfort. Platine. Elle est analogue à celle du revolver modèle 1873. Le chien, la vis de chien, la chaînette, la vis de chaînette. Le grand ressort, fixé par une vis sur un épaulement de la carcasse. La gâchette, la vis de gâchette, le ressort de gâchette, la vis de ressort de gâchette. La détente, la vis de détente, le ressort de détente, la vis de ressort de détente. Le mentonnet, la barrette, le ressort de barrette, la vis de ressort de barrette. Garnitures. La broche ou axe de barillet, le ressort-arrêtoir de broche, la vis-arrêtoir de broche. La baguette, sa vis. La porte de chargement, qui tourne autour d’une charnière parallèle à l’axe du canon, le ressort de porte, la vis-charnière de porte. Le pontet fixé par 2 vis sur la carcasse, la vis antérieure de pontet, la vis postérieure. Le pivot d’anneau de calotte, l’écrou, l’anneau. Les rosettes de monture, les vis de monture. Monture. En bois de noyer, non quadrillé; la plaquette droite, la plaquette gauche. Nota : Le modèle primitif du revolver modèle 1870 a été un peu modifié et les revolvers de dernière fabrication ont reçu la dénomination de revolvers modèle 1870 N (neuf). Dans ce dernier modèle, le guidon est terminé par une partie cylindrique, les dimensions de la tête de la broche ont été augmentées, le ressort-arrêtoir de broche a été remplacé par une clef-arrêtoir avec pivot et queue faisant ressort. La carcasse a été renforcée légèrement à hauteur du pivot de la clef-arrêtoir de broche. Les feuillures du barillet ont été supprimées. Enfin la partie du pontet qui s’appuie sur la bande inférieure de la cage ne présente plus de solutions de continuité.

PISTOLET-REVOLVER MODELE 1858 TRANSFORME. – Revolver à double mouvement et à percussion centrale tirant la même cartouche que le précédent. Il a été obtenu par la transformation du revolver modèle 1858, qui était à simple mouvement et tirait une cartouche à broche. Le canon, à la partie postérieure, porte une console ou renfort avec retour horizontal qui forme le dessous de la cage du barillet et qui est fixée à la sous-garde par une vis de pontet et de canon. Le renfort est percé parallèlement à l’axe du canon pour recevoir la tige de culasse ou axe de barillet qui est fixé à la culasse et qui se visse dans le renfort, à l’extrémité intérieure de son logement. L’autre extrémité du logement est fraisée pour recevoir la bouterolle du barillet. La culasse (en fonte malléable) forme la tranche postérieure de la cage du barillet, et sert de corps de platine. La porte de chargement qui s’ouvre en tournant de bas en haut, est assemblée avec elle à charnière. Platine analogue à celle du précédent. Garnitures. Bride de poignée (en fonte malléable), fixée à la culasse par deux vis. La calotte ( en fonte malléable), fixée par deux vis de calotte à la bride et à la sous-garde. La sous-garde, qui est prolongée jusqu’à la calotte et assemblée avec elle par une vis de calotte. Les trois vis de sous-garde. Nota : Dans les revolvers modèle 1858, de dernière fabrication, qui ont été désignés revolvers modèle 1858 N, les deux vis de bride de poignée et une vis de calotte ont été remplacées par des crochets qui rendent le démontage plus facile. Les revolvers modèle 1858 N ont été transformés pour cartouche à percussion centrale, comme les revolvers du modèle primitif.

Armes blanches

SABRE D’ARTILLERIE DE MARINE, MODELE 1771. – Comme le sabre d’artillerie à pied antérieur à 1790, excepté que la lame est sans pans creux. Poignée à tête de lion. Fourreau sans alèzes.

SABRE D’ABORDAGE, MODELE 1783. – Lame de 623 mil. , légèrement courbe ; 2 gouttières. Monture en laiton; garde à coquille et à 3 branches, dont 2 en S, parallèles entre elles; poignée en laiton, à gros cordons. Fourreau, comme le sabre de grenadier.

SABRE D’ARTILLERIE DE MARINE, MODELE 1816. – Comme le sabre d’artillerie à pied modèle 1816, avec fourreau de sabre de troupes à pied modèle 1831, modification de 1847.

SABRE D’ABORDAGE MODELE 1833. – Lame légèrement courbe, large; 2 grands pans creux. Monture. La garde (fer), la branche, la plaque, la coquille (tôle de fer noircie). La poignée (bois) à 8 pans, recouverte en tôle de fer noircie. La calotte (tôle de fer noircie). Fourreau. Comme le sabre d’infanterie modèle 1816, excepté pour le tirant qui est en cuir de vache noirci.

SABRE D’OFFICIER SUPERIEUR D’INFANTERIE DE MARINE. – Lame. Celle du sabre d’officier supérieur d’infanterie, modèle 1855. Monture (en laiton, dorée et ciselée aux armes de la marine). La calotte, prolongée sur le dos de la poignée. Le pommeau. La garde: la branche, la coquille, le quillon. La poignée (buffle). Le filigrane, surlié. La virole. La cravate (drap rouge). Fourreau. Celui du sabre d’officier supérieur d’infanterie modèle 1855.

SABRE D’OFFICIER INFERIEUR D’INFANTERIE DE MARINE. – Lame. Celle du sabre d’officier supérieur d’infanterie de marine modèle 1855. Fourreau. Celui du sabre d’officier d’infanterie modèle 1855.

POIGNARD MODELE 1837. – Lame triangulaire. Monture. La garde (laiton). Le manche (bois) rond, noirci. L’écrou à anneau. La rosette, sur laquelle la soie est rivée. Fourreau (tôle de fer, noircie). Les fentes, pour le passage du tirant. Le bouton. Le tirant ( cuir de vache noirci) . Primitivement, le fourreau était en cuir et garni comme un fourreau de baïonnette.

PIQUE D’ABORDAGE MODELE 1833. – Comme la lance modèle 1816. La hampe est plus courte. Pas de sabot.

HACHE D’ABORDAGE MODELE 1833. – FER. La tête à pic recourbé ; la pointe, les arêtes, l’œil. Le tranchant. Le biseau. Garnitures. Les ailettes à T; leurs rivets. Le crochet de ceinture (acier) : le corps du crochet, la patte. La vis à bois. Manche (frêne). Il est noirci.